Le KATZ
La Vallée du KATZ
Entre Mayence et Coblence, le Rhin s'enfonce dans une vallée
étroite et encaissée. Le fleuve puissant trouve son chemin en serpentant dans
des gorges étroites ou entre des pentes plus douces plantées de feuillus et
de vignes.
A chaque tournant un nouveau panorama s'ouvre, chaque élargissement est occupé
par de petites villes fortifiées, aux clochers et facades blanches et souvent
surplombées par un ou plusieurs châteaux.
En de nombreux endroits, la vallée ne laisse passer que le fleuve et une voie
ferrée et une route sur chaque rive. Aucun pont sur ce parcours, mais de nombreux
bacs traversent fréquemment le fleuve.
A mi-parcours, la gorge la plus étroite est dominée par la célèbre falaise de la
Loreley, chantée par Heine. Son nom vient de celui d'une ondine maléfique qui,
selon la légende, distrayait les bateliers par ses danses et ses chants et les
précipitait ainsi sur les écueils du fleuve.
Aujourd'hui, le trafic est intense sur le fleuve, bateaux de croisière et énormes
péniches se suivent et se croisent dans un ballet incessant.
Château du Katz (le chat), Allemagne
Ce château surplombe de ses hauteurs St Goarshausen. Il a été
construit par le Comte Johann de Katzenelbogen à la fin du 14ème sicèle. Détruit
en 1804 mais restauré un siècle après, Katz héberge désormais l'école des Sciences
Naturelles. La vue, tout spécialement vers le massif du Lorelei qui donne sur le
Rhin, est tenue pour être l'une des plus connue. Ce château du chat est privé et
fermé au public.
Le Rhin est aussi un fleuve qui s'étend sur 1320 km à travers la Suisse, où il
prend sa source, l'Autriche, l'Allemagne et la France et les Pays Bas où il va
se jeter dans la mer. Sur l'emblème du Rhin, on le voit dompté par le dieu Wotan,
"Odin la Fureur", dieu de la guerre, de l'écriture, de la magie et de la poésie,
à l'ombre du château de Katz.
Utilisation du lieu
Roger LELOUP pour la seconde aventure de son héroïne Yoko Tsuno
(l'Orgue du Diable), nous entraine sur les rivages du Rhin jusqu'au château de Katz.
Elle y rencontre Ingrid une jeune organiste dont le père a trouvé curieusement la
mort quelques jours auparavant. Les événements s'enchaînant, les jeunes filles et
leurs compagnons, Vic et Paul, nous entraînent bientôt à la recherche d'un orgue
aux pouvoirs infernaux.
La légende du lieu
Die Lorelei
En amont de Coblence, où le Rhin roule ses flots tumultueux entre une double
barrière de collines plantées de vignes, un rocher abrupt élève vers le ciel
sa tête orgueilleuse : c'est le rocher de Lorelei, rendu populaire par la légende
et chanté par Heine. Quand un bateau s'avance en glissant sur les flots, à la nuit
tombante, le pilote jette des regards apeurés vers le formidable sommet rocheux.
Tels de petits marmots bavards, les vagues minuscules et toujours en mouvement
se racontent dans un doux murmure des histoires merveilleuses. Là-haut, perchée
sur la croupe grisâtre, vêtue de roses et couronnée d'étoiles, la légende balbutie
un étrange conte : elle parle de la jolie nymphe perfide qui venait autrefois
s'asseoir sur le rocher, chantant de douces mélodies de sirène, jusqu'au jour
où une triste aventure l'en chassa pour toujours.
Il y a bien longtemps de cela ! L'histoire est-elle vraie ? Qui le sait ?
En ce temps-là, quand la nuit sombre étendait ses voiles sur les vignobles et
que sa morne et pâle compagne la lune faisait un pont d'argent dessiné de mille
arabesques brillantes sur les flots d'or vert, le rocher retentissait du son
d'un chant merveilleux, tandis qu'une femme d'une admirable beauté apparaissait
sur son sommet. Sa chevelure d'or, véritable manteau royal, se déroulait sur ses
luxuriantes épaules et venait se mourir en gracieuses ondes sur la somptueuse
robe blanche qui semblait envelopper ses formes superbes d'un nuage lumineux.
Malheur au batelier dont les rames le portaient près du rocher à cette heure où
les yeux las se ferment au jour tandis que les cœurs s'ouvrent à l'amour. Comme
autrefois Ulysse errant, il était fasciné par le chant séducteur. Cette voluptueuse
musique lui faisait oublier le présent et son œil, aveuglé, comme son âme, perdait
de vue remous et écueils. Cependant cette resplendissante femme, éblouissante comme
une fleur dans sa beauté épanouie, était assise sur un tombeau. Quand le malheureux
fasciné voguait vers elle, rêvant déjà de la posséder, les flots jaloux aspiraient
sa barque et la précipitaient traîtreusement au dernier moment contre le rocher.
Et le sombre bloc, semblable à la montagne d'aimant du pôle Nord, brisait sans pitié,
en mille morceaux, le navire contre ses parois résistantes.
Le murmure furieux du Rhin couvrait les cris de mort de la victime. Et jamais plus
on ne voyait le malheureux.
Quant à la vierge que personne n'avait encore aperçue de près, elle continuait à
jeter dans la nuit, tous les soirs, son chant doux et tentateur, jusqu'à ce que
la nuit s'effaçât sous les baisers roses de l'aurore et que l'astre brillant du
jour chassât des vallées des gris brouillards du matin.
Ronald était un adolescent fier et hautain, le plus hardi guerrier à la cour de
son père le comte palatin du Rhin. Il entendit un jour parler de cette femme belle
comme une déesse. Son coeur brûlait du désir de la contempler. Il n'avait pas encore
vu la vierge et il l'adorait déjà à la folie.
Il s'éloigna de la cour, comme s'il se rendait à la chasse. Mais en réalité il
s'était embarqué sur le bateau d'un vieux marinier plein d'expérience qui devait
le conduire tout droit au rocher. La vallée du Rhin était enveloppée par les sombres
voiles du crépuscule quand l'esquif s'approcha du colosse de pierre.
Le soleil couchant a déjà disparu derrière les montagnes. La nuit étend ses voiles
de deuil sur leurs sommets baignés dans l'ombre. Et une flamme tremblotante apparaît
au bleu firmament: c'est l'étoile du soir, Vénus. C'est l'ange gardien du jeune
téméraire qui l'a fait apparaître tout en haut de la voûte céleste, comme un
avertissement à sa folie aveugle.
Il regarde vers le ciel, charmé un instant.
Un léger cri s'échappe de la poitrine de son vieux guide assis à ses côtés.
" Lorelei, murmure-t-il avec effroi, la voyez-vous, l'enchanteresse ? "
Mais le jeune chevalier reste muet. Déjà il l'a aperçue et il ne peut contenir
une exclamation de surprise. Les yeux démesurément ouverts, il regarde fixement
vers la hauteur. Lorelei y est assise. Oui, c'est bien elle. On dirait l'image
resplendissante d'une déesse dans un cadre sombre. Une fleur merveilleuse à l'arôme
pénétrant, qui fleurirait sur des décombres. C'était bien sa chevelure aux boucles
d'or, sa robe de lin aux reflets éclatants.
Assise sur la falaise, elle peigne sa toison dorée. Une lueur entoure sa belle
tête dévoilant sa grâce et son charme malgré l'éloignement et la nuit. Ses grands
yeux veloutés sont pleins de douce rêverie, ses joues colorées du plus pur incarnat
semblent s'offrir au baiser, en leur somptueuse magie, et ses lèvres, tel un fruit
gonflé de sève, d'un rouge éclatant de chairs fraîchement coupées, s'entrouvrent,
laissant libre cours aux chants et aux mélopées. Et voilà qu'une mélodie fait vibrer
le silence nocturne, émouvante et plaintive, attirante et captivante comme le chant
mélodieux du rossignol en une calme nuit d'été.
De nouveau, c'est le silence... Elle est assise là-haut, tranquille et pensive,
laissant se perdre ses regards dans le lointain crépusculaire. Puis elle jette
les yeux dans la vallée, vers le fleuve, et son regard rencontre celui du jeune
adolescent qu'elle a fasciné, pénétrant jusqu'au fond de son âme, comme un rayon
ardent, pour y aviver le brasier incandescent de la passion.
L'infortuné frémit légèrement. Les yeux ne peuvent se détacher des traits de
l'infernale beauté et s'enivrent aux nectars trompeurs de l'amour. Rocher,
courant, tout se fond, s'estompe avec le ciel énorme, il ne voit plus qu'une
seule chose : cette femme assise au bord du précipice, son sein blanc qui palpite,
les deux purs saphirs de ses yeux. Il lui semble que la barque s'avance trop
lentement à son gré : il est incapable de rester dans l'esquif. Il croit entendre
sa voix, d'une harmonie indicible et tentatrice. Le feu qui embrase ses sens d
evient une fournaise incandescente. Comme un poulain échappé, il se jette par
dessus bord. La rive l'appelle.
" Lore ! "
Son cri d'amour se meurt en un appel plein d'angoisse que le gouffre engloutit.
L'écho porta sa plainte jusqu'aux rochers. Les flots soupirèrent et léchèrent
avec compassion la dépouille de l'infortuné. Quant au vieux batelier, il poussa
un soupir douloureux et se signa. Au même instant un éclair déchira les nuages
amoncelés et un coup de tonnerre étouffé gronda derrière les montagnes. Tout en
bas, les vagues murmuraient doucement tandis que, sur le sommet, le chant mystérieux
de Lorelei retentissait à nouveau, mais cette fois triste et semblable à un soupir.
Le comte palatin ne tarda pas à apprendre la funèbre nouvelle. Son cœur paternel
fut empli de douleur et de colère. Il ordonna qu'on s'emparât de la traîtresse
sorcière, morte ou vive. L'après-midi du lendemain, un bateau rapide, armé d'un
puissant équipage, descendit le Rhin. Quatre bateliers tenaient les rames, endurcis
au métier et brunis par les autans. L'œil sombre du capitaine, sous ses sourcils en
broussailles, contemple sévèrement le rocher qui émerge dans le lointain, sombre et
muet. Le deuil et l'exaspération ont marqué de leur empreinte le visage de cet homme
aux larges épaules. Il avait imploré la grâce de pouvoir précipiter la séductrice
du haut du rocher dans les tourbillons du fleuve, afin qu'elle y trouvât une mort
certaine. Car ses artifices, avait-il dit, pourraient servir à la prisonnière pour
s'évader des chaînes et des cachots. Le comte palatin avait consenti à ce plan de
vengeance.
Les premières ombres du crépuscule enveloppaient peu à peu, timidement, la terre
assoupie. Des hommes armés avaient cerné le rocher. Le chef, accompagné de trois
courageux guerriers, gravit avec peine les flancs abrupts. Le sommet était baigné
dans une nue de lumière et d'or. Les hommes prenaient cette lueur pour le rouge
du couchant. Mais c'était une magique phosphorescence enveloppant la vierge : elle
apparut au même instant sur le bord de la falaise. Elle s'y installa, songeuse, et
commença à peigner les flots dorés de sa chevelure avec un peigne d'or. Puis elle
détacha un collier de perles de son sein et sa main étroite et blanche fixa
complaisamment, d'un geste plein de coquetterie, le bijou dans les boucles de son
front. Mais voilà qu'elle aperçoit les hommes menaçants. Un nuage de colère se
répand sur ses traits.
" Que viennent chercher les faibles fils de la terre sur ces hauteurs ? " dit-elle,
tandis que ses lèvres fleuries de roses écarlates se meuvent avec mépris.
" C'est toi que nous cherchons, sorcière ! " s'écrie le chef en fureur, et, riant
ironiquement, il ajoute: " Oh, toi, pour te précipiter dans le gouffre profond de
ce fleuve ! "
Un éclat de rire perlé fusa, faisant retentir les montagnes d'alentour d'un gracieux
écho.
" Oh ! Le Rhin va venir lui-même me chercher ! " crie la vierge.
Et puis elle se penche sur l'abîme ouvert, aussi bas qu'elle peut. Elle arrache
de son front le collier qui l'orne et le lance dans les flots, triomphante.
De ses lèvres s'échappe un chant de victoire :
" Vite, vite, mon père !
À ta fille chérie envoie tes blancs chevaux !
Sur le flot que j'espère
Je voudrais chevaucher et par monts et par vaux ! "
Ô miracle ! Une tempête s'élève, le Rhin s'enfle en bouillonnant, une écume blanche
comme neige recouvre les rives du fleuve qui se gonfle. Deux vagues à la tête
couronnée de mousse, tels deux blancs coursiers, se dressent des profondeurs
jusqu'au sommet du rocher et emportent la naïade gracieuse dans leur caressant
remous. Et elles déferlent en écumant de joie par dessus sa tête.
Épouvantés, les envoyés revinrent chez le comte palatin et lui racontèrent avec
embarras cette étrange aventure.
Ronald fut beaucoup pleuré. On enterra son corps que l'onde compatissante avait
jeté sur la rive : le convoi funèbre fut suivi par une foule immense poussant
des cris de douleur.
Depuis ce jour , on ne revit jamais plus Lorelei.
Et pourtant, quand la nuit sombre étend ses voiles sur les collines couvertes de
vignes, quand sa morne et pâle compagne la lune dessine sur les flots verts un
pont d'argent aux mille arabesques chatoyantes, une étrange voix de femme retentit
sur le rocher, douce et plaintive, séductrice et captivante comme le chant harmonieux
du rossignol dans une chaude et calme nuit d'été.
Elle est partie, Lorelei ! Mais son charme magique est resté parmi nous.
Tu l'aperçois, ô voyageur, dans les yeux brillants des belles filles du Rhin ; il
se niche dans les fossettes gracieuses de leurs joues purpurines ; il sommeille
dans le pli de leurs lèvres charnues, dont le rouge sensuel semble appeler le baiser.
Tu en éprouveras la puissance sur les rives du grand fleuve : il t'abreuvera de
douces joies et d'enivrants bonheurs. Cuirasse ton cœur, arme ta volonté, voile
tes regards.
Écoute l'avertissement d'un sage poète rhénan :
" Oh mon fils ! Oh mon fils, prends bien garde aux bords du Rhin ! "
Elle est partie, Lorelei ! Mais son charme magique est resté parmi nous.
Die Lorelei
Heinrich Heine, 1796-1856 ( oeuvre complète )
La dent du Chat
La Savoie
La Savoie est limitée à l'est par l'Italie, au nord par la Haute
Savoie, à l'ouest par l'Ain, au sud et sud-est par l'Isère, les Hautes-Alpes.
Sa superficie de 6028 Km² la place au 44ème rang des départements français.
Chambéry est le chef-lieu du département.
Trois régions naturelles peuvent être distinguées :
- à l'ouest : l'avant-pays ou petit Bugey, isolé du reste du département par le
système montagneux Epine
- Dent du Chat (1504 m au relais T.V - 1936 m au sommet pour 1056 m de dénivelé)
- au centre : les Préalpes (Bauges et Chartreuse), altitude moyenne comprise entre
1000 et 1400 m (Mont Granier 1938 m)
- à l'est : les grandes Alpes occupent les 2/3 de la superficie totale du
département. Le plus haut sommet du département est la Pointe de la Grande
Casse située à 3852 mètres d'altitude.
La dent du Chat
Depuis Vacheresse prendre la route de Bise qui est généralement
coupée juste après la Revenette.
Monter à ski par la route en direction du hameau de Bise. Passer le lac Fontaine
(1350 m) et poursuivre par la route jusqu'à une épingle sur la gauche (1420 m).
Dans l'épingle, prendre sur la droite une piste qui mène au pied de la combe de
l'Orsay, que l'on remonte. Vers 1550 m s'engager dans le couloir orienté Ouest,
que l'on gravit jusqu'à l'arête qui marque son sommet. Suivre l'arête sur la droite
jusqu'au pied d'un raide ressaut rocheux. Trouver un passage en traversée sur la
gauche dans une langue de neige (20 mètres) et rejoindre la croupe sommitale. On
gagne le sommet sans difficulté.
Si l'on descend du sommet à ski, la difficulté augmente notablement (S6, 5.1, E2)
dans le court passage sous le sommet (plus de 60° sur 10 m).
Course intéressante sur des pentes un peu cachées donc fort peu fréquentées.
La sortie au sommet est magnifique. Le socle du couloir est très propice aux
plaques.
Le Mont du Chat
En 1929, il est décidé de percer sous la "Dent du Chat" un tunnel
pour relier Yenne et l'Avant-Pays savoyard à Chambéry. Les travaux débutent en 1932,
et le tunnel, dont le sénateur Maurice Molllard fur le promoteur, est ouvert en 1936.
Il permet d'éviter aux voyageurs d'emprunter la Route Départementale 914 qui passe
par le sommet du Mont du Chat (1390 m.). D'une longueur de 1475 mètres, l'ouvrage
est alors le plus long tunnel de France.
La légende du lieu
Elle règle la vie de la contrée, écrivait Charles DULLIN, donne
l’heure, annonce les orages, tantôt s’approche, s’éloigne, vivante et mystérieuse.
On l’appelle la Dent du Chat. Elle a fait naître des légendes dont certaines se
sont partagées à travers les siècles. En voilà une :
Le roi Arthur était de passage dans la région accompagné de ces fidèles chevaliers.
Les habitants de la région lui demande de chasser du col, permettant le passage du
lac vers la vallée du Rhône, un chat satanique.
"Pourquoi ce chat était-il satanique ?"
Pour cela remontons un peu en arrière.
Antoine un brave pécheur du lac est bredouille. Or cela fait plusieurs jours qu’il
ne pèche rien, sa femme et ses enfants ont faim. Aussi promet-il au diable de relâcher
le premier poisson qu’il pécherait.
Satan entend sa promesse et un premier poisson est pris. Le poisson est de bonne
taille, Antoine le garde, se disant que Lucifer lui pardonnerait de ne rejeter
que le second poisson pris. Oui mais le second est encore plus gros que le premier
et Antoine le garde pour lui malgré les conseils d’un démon venu lui rappeler sa
promesse. Le troisième poisson subit le même sort que les deux précédents.
La quatrième fois qu’Antoine retire sa canne à pêche c’est un chaton qui est sorti.
La promesse était pour un poisson pas pour un chat, celui-ci est destiné à chasser
les rats de la maison familiale. Le chaton, punition du malin, grandi vite, devient
énorme, dévore Antoine et se place au col. De là, il laisse passer les voyageurs
sur le col, sauf un tous les vingt.
Voilà donc le chat que doivent chasser Arthur et ses chevaliers. Rapidement ils
viennent à bout du monstre, la bête est lancée au fond du lac, sauf une dent plantée
au dessus du col pour rappeler la punition maléfique. Mais n’allez pas croire pour
autant en être quitte. Le fléau n’est que prisonnier des eaux du lac et ses colères
soulèvent des tempêtes qui font chavirer les embarcations de ceux qui ne tiennent
pas leurs promesses.
Le Cap-chat
La Gaspésie
La Gaspésie est une péninsule qui se trouve à l'extrême est du
Québec juste au nord du Nouveau-Brunswick. C'est une région côtière qui longe
l'estuaire et le golfe Saint-Laurent en plus de la baie des Chaleurs. Par la route,
la Gaspésie se trouve à 560 km de Montréal et à 340 km de Québec.
La haute-Gaspésie
Couvrant la partie centrale sur le flanc nord de la Gaspésie,
cette région est reconnue pour le plein air et l'aventure. Elle comprend plusieurs
rivières à saumon (Cap-Chat, Sainte-Anne, Madeleine), le parc de la Gaspésie,
les monts Chic-Chocs (les plus hauts sommets du sud du Québec), une route surplombant
la mer au pied de falaises vertigineuses et des sentiers pédestres dont plusieurs
en montagne.
Parmi les nombreux attraits, notons la baie des Capucins, les éoliennes à Cap-Chat,
Sainte-Anne-des-Monts avec de superbes panoramas sur les montagnes environnantes et
son havre de pêche, le mont Albert, la Petite Tourelle à Tourelle, le phare de La
Martre, le vol libre à Mont-Saint-Pierre, le mont Jacques-Cartier et son troupeau
de caribous, la chute de la Roche-Pleureuse à l'Anse-Pleureuse, le Grand Sault avec
sa passe à saumon à Rivière-la-Madeleine sans oublier les nombreux jolis petits
villages entourés de montagnes à l'est de Tourelle.
Cap-chat
Aujourd'hui, Cap-Chat est devenu synonyme d'énergie éolienne.
On y trouve un parc de 76 éoliennes à axe horizontal exploitées sur une base
commerciale. La plus belle vue du parc se trouve à l'ouest de la localité. À
l'est du parc, vous verrez aussi Éole, la plus haute éolienne à axe vertical
au monde (110 m). Un centre d'interprétation vous propose d'en connaître tous
les secrets.
Cap-Chat possède aussi d'autres attraits fort intéressants. Notons, entre autre
choses, le célèbre rocher en forme de chat et le phare (fermé au public).
Si la nature sauvage et les panoramas spectaculaires vous intéressent, faites
un tour du côté de l'arrière pays à l'endroit où se situait autrefois le village
de Saint-Octave-de-l'Avenir. La vue sur les monts Chic-Chocs est sensationnelle!
L'hiver, Cap-Chat possède des sentiers aménagés où vous pourrez pratiquer le ski
de randonnée, la raquette et la motoneige.
Les éoliennes
Cap-chat possède l'une des plus grandes éoliennes jamais
construite. C'est que cette région maritime de l'Est-du-Québec, en Gaspésie,
possède un régime de vents extrêmement élevé.
Avec ses 110 mètres de haut, cette gigantesque éolienne se dresse comme un édifice
de 30 étages. Ses pales ressemblent à celles d'un hélicoptère, mais fixées aux deux
extrémités. Il s'agit d'une éolienne à axe vertical, de type Darrieus. Ce principe
omnidirectionnel a l'avantage de capter les vents d'où qu'ils viennent, sans
nécessiter de mécanisme d'orientation. Des haubans de très fort calibre la retiennent
par le sommet.
L'éolienne est si lourde qu'il faut un moteur électrique pour lancer sa rotation.
Même des vents forts ne suffisent pas à la faire démarrer ! Sa puissance est de 4 MW,
ce qui est énorme, et elle peut alimenter jusqu'à 800 maisons . Le générateur est à
la base de l'éolienne. C'est le gros avantage de ce type de machine et c'est ce
qui a rendu possible la conception d'un tel monstre. À titre de comparaison, les
plus grandes éoliennes modernes à axe vertical ne dépassent guère 2MW, notamment
parce qu'il faut hisser une nacelle d'un poids considérable à une très grande
hauteur. Or, ici, " les moteurs sont par terre ".
Construite en 1983 dans le cadre d'un vaste projet de recherche et développement
mené par Hydro-Québec, le Conseil National de Recherches du Canada et la société
Lavalin, la grande éolienne n'a jamais produit beaucoup plus que 2 MW et a été
immobilisée, en 1992, à la suite d'un coup de vent imprévisible. Le roulement à
bille de sa base est détérioré, probablement par les vibrations de l'axe et le
poids énorme qui repose sur lui.
L'éolienne reste le symbole du développement de cette nouvelle forme d'énergie au
Québec, et Cap-Chat, la capitale de l'énergie éolienne dans cette partie du Canada.
De nombreux visiteurs se présentent chaque année au centre d'interprétation où l'on
diffuse de l'information technique sur les éoliennes.
La légende du lieu
Il existe deux théories quant à l'origine du nom de la localité.
La première est toute simple: le Cap-Chat, rocher ressemblant à un chat selon
certains, en serait la souche.
D'ailleurs, selon une légende, un chat se promenant sur la grève, tuait et
dévorait de nombreux animaux. La fée-chat, passant par là, l'accuse d'avoir dévoré
sa progéniture et le transforme en rocher pour l'éternité.
Par contre, une hypothèse plus plausible y voit la déformation du nom d'Aymar
de Chaste, lieutenant général de la Nouvelle-France en 1603.
Le Village de La Romieu en Gascogne
La Romieu
Village situé entre Condom et Agen, à 12 km Nord-Est de Condom par D 931 ou
Nord-Est de Lectoure, La Romieu se trouve sur les chemins de St-Jacques-de-Compostelle.
Le mot Romieu est un terme péjoratif qui désigne un pèlerin se rendant à
St-Jacques-de-Compostelle en allusion à Rome.
Le village est une ancienne étape sur le chemin de Saint-Jaques-de Compostelle
venant du Puy après Moissac et Flaran. C'est une ancienne cité ecclésiastique,
entourée de fossés et de murailles.
Sa collégiale, classée au Patrimoine Mondial de l'Humanité par l'UNESCO, date
du XIVe et fut construite, dans son village natal, par le cardinal Arnaud d'Aux,
camérier et camerlingue de Clément V, son cousin, et Jean XII, papes d'Avignon.
Bien que ses motifs décoratifs aient été dégradés, le cloître offre un ensemble
d'une belle pureté. Par un portail ouvert sous un arc à mâchicoulis, on descend
à l'église, dont le choeur abrite les tombeaux du cardinal Arnaud d'Aux et de
ses neveux.
La tour Est, magnifique tour octogonale, est occupée par des salles gothiques
superposées. Au rez-de-chaussée, la sacristie a conservé ses peintures murales
du XIVe. En empruntant un escalier à vis de 153 marches, on accède à la plate-forme
d'où se découvre une vue intéressante sur les combles, la tour-clocher de l'Ouest,
la tour du Cardinal (seul vestige du palais du cardinal d'Aux), le cloître et la
place à couverts.
La cité des chats.
Sur la place de La Romieu des statuettes de chats, oeuvres de Maurice Serreau,
rappelle Angéline, une jeune fille qui aimait les chats, et en abritait clandestinement.
On retrouve aussi le félin dans tous les coins de la ville, perché sur les
fenêtres, caché dans les recoins. La pluspart des statues se trouvent sur la place
mais si vous vous égarez du coté de la rue Surmain, vous pourrez admirer celui-ci.
Tous les ans à LA ROMIEU, le dimanche le plus proche de la Mi-Août, se déroule
la fête des chats :
exposition féline internationnale, défilés d'enfants déguisés en chat, marché artisanal
où le chat se décline en verre, en tissu, en bois, en céramique, en pierre...,
exposition des dessins ou peintures sur le thème du chat des artistes régionaux.
La légende du lieu
En l'an de grâce 1338, vivaient heureux à La Romieu Vincent et Mariette. Il était
bûcheron, et sa femme l'accompagnait souvent dans la forêt pour faire les fagots.
Ils travaillaient dur, mais avec les volailles, le cochon, les légumes et les fruits
du jardin, la table était garnie. Ils étaient mariés depuis 3 ans, lorsque Mariette
mit au monde une petite fille qu'ils appelèrent Angéline. Hélas Vincent fût écrasé
par un arbre qu'il abattait. Mariette, inconsolable, se laissa dépérir et deux mois
plus tard, elle fût trouvée morte, tenant Angéline dans ses bras.
La petite fût recueillie par une voisine, et grandit avec ses enfants comme leur soeur.
Angéline montrait une grande attirance pour les chats. Il y en avait toujours 2 ou 3
autour d'elle qui, la nuit, dormaient dans son lit. Elle partageait souvent son écuelle
avec eux.
Angéline au fil des ans, devenait une solide jeune fille qui aidait bien ses parents
adoptifs aux travaux des champs, toujours accompagnée de ses chats. L'an 1342 et les
2 années suivantes, l'hiver fut rude, et le printemps et l'été si pluvieux qu'il ne
fut pas possible d'ensemencer les champs. Il s'ensuivit une grande disette et malgré
la distribution par le seigneur Arnaud d'Aux des réserves de la Collégiale, les
habitants de LA ROMIEU n'eurent bientôt plus rien à se mettre sous la dent. Ils
pensèrent alors aux chats, si nombreux dans le village, et en firent de la gibelotte.
Les parents d'Angéline, sachant combien elle aimait les siens, acceptèrent qu'elle
garde un chat et une chatte, à condition de bien les cacher, car les voisins ne
demandaient qu'à leur tordre le cou. Angéline enfermait donc le jour les 2 minous
dans le grenier, et la nuit les laissait sortir pour chasser. La famine
s'accentuait et beaucoup de villageois mouraient. Angéline et ses parents subsistaient
péniblement, en récoltant des racines dans les bois, quelquefois des champignons,
mais c'était piètre pitance. Très amoindris, ils purent néanmoins surmonter cette
triste période et des temps plus cléments permirent enfin de récolter de quoi vivre.
Mais à LA ROMIEU, où les chats avaient disparu, les rats avaient proliféré au
point de menacer les récoltes. Angéline, avec des précautions infinies, avait
pu cacher ses chats et ils avaient eu plusieurs portées. C'était une vingtaine
de greffiers qui s'ébataient dans le grenier. Par bonheur, la maison était isolée.
Les villageois se lamentaient devant les dégâts causés par les rats. C'est
alors qu'Angéline annonça qu'elle allait lâcher une vingtaine de chatons
que les habitants pourraient adopter. Les rats disparurent rapidement et
c'est ainsi qu'Angéline sauva LA ROMIEU d'un nouveau malheur.
La légende dit aussi que le visage d'Angéline, au fil des ans, ressembla
de plus en plus à un chat et que ses oreilles se transformèrent en oreilles
de chat.
La cité radieuse
Unité d'habitation Le Corbusier, dite Cité Radieuse, Marseille,
8e arrondissement
Adresse : Michelet (boulevard) 280.
Propriété privée.
Historique
L'Unité d'habitation de Marseille, commanditée à Le Corbusier
en décembre 1945 par le ministre Raoul Dautry (ministère de la Reconstruction),
est inaugurée en octobre 1952.
Connu comme «la maison du fada», c'est un «laboratoire social», associant «logis»
et «prolongements» (équipements et commerces); il abrite 900 habitants dans 337
appartements, des «cellules» conçues comme autant de maisons individuelles.
L'immeuble comporte quinze types différents de cellule.
L'appartement numéro 50, en façade sud, est du type E1, ou «cellule inférieure
mono-orientée». Cet appartement, propriété de l'ancienne directrice de l'école
maternelle de la Cité Radieuse, est en parfait état de conservation avec son
mobilier intégré, conçu par Charlotte Perriand.
Les appartements sont vendus en copropriété entre 1952 et 1959. L'édifice a été
inscrit le 26 octobre 1964, du vivant de l'architecte, et classé en 1986 et 1995.
Sa restauration générale, lancée en 1988, est en cours d'achèvement.
Les façades ; la terrasse et ses aménagements ; l'ensemble du portique et l'espace
qu'il abrite ; à l'intérieur, les parties communes suivantes : le hall d'entrée,
les espaces de circulation avec leur équipement (ascenseurs exceptés), l'appartement
destiné à la visite (numéro 643) (cad. C 4) : classement par arrêté du 20 juin 1986.
Appartement numéro 50, y compris l'ensemble des éléments conçus pour la cuisine
(cad. C 4) : classement par arrêté du 12 octobre 1995.
Mérimée : 00081373
Réhabilitation
BRIAN JUNGEN : HABITAT 04
FONDERIE DARLING – 12 MARS / 9 MAI 2004
Du 12 mars au 9 mai 2004, Quartier Éphémère, en collaboration avec la SPCA,
présente l’exposition Habitat 04 / Cité radieuse des chats de Brian Jungen.
Brian Jungen s’intéresse aux unions hybrides et aux mélanges hétéroclites des
cultures. Il crée des interférences entre différents univers parfois si éloignés
qu’ils s’entrechoquent en livrant un message critique. Ceux de l’écologie, de
l’anthropologie, de l’ethnologie ou encore de la mythologie sont de prédilection.
Les archétypes sociologiques, comme la culture de masse et les matériaux préfabriqués,
sont également des sources d’inspiration.
À nouveau, deux univers se juxtaposent dans l’œuvre qu’il présentera à la Fonderie
Darling : une cité idéale pour chats errants, érigée d’après les plans d’Habitat 67.
Inspiré de la Cité Radieuse de Le Corbusier, qui préconisait la normalisation
esthétique "pour plus d’harmonie", Moshe Safdie conçoit et réalise le révolutionnaire
Habitat 67 à l’âge de 23 ans. Son principe, basé sur l’assemblage de modules
préfabriqués en béton, en fait une architecture de mass production, à laquelle sont
étroitement associés les idéaux de communauté et d’égalitarisme. Or, Habitat 67 est
ironiquement est devenu l’un des logements les plus coûteux de Montréal.
À l’intérieur d’une réadaptation de cette structure, Jungen introduit des chats
orphelins. Pour eux, l’artiste crée une véritable cité de luxe, faite de modules
inter-reliés. Par le fait même, chaque chat faisant partie d’Habitat 04 devient
imprégné de tout le sens attaché au nom de Brian Jungen dans le milieu de l’art
actuel. Aux dires de Kitty Scott, conservatrice d’art contemporain au Musée des
Beaux-Arts du Canada à Ottawa : " Cette réinterprétation du complexe aux chats
affranchis permet à l’artiste de récupérer un peu de l’intention originelle de
Safdie ".
L’artiste va même au-delà de la simple compassion en s’adjoignant la collaboration
inédite de la SPCA, organisme de protection des animaux dont la réputation n’est
plus à faire. L’intention de cette association est de créer un mécanisme d’adoption
sur place, inspiré du " Sanctuaire des chats " sur la colline parlementaire d’Ottawa,
où des volontaires ont édifié un abri pour chats errants. En ajoutant cette dimension
éthique à son œuvre, Jungen fait une fois de plus la preuve de sa croyance en un
art engagé, qui va au-delà du simple cadre de l’exposition. C’est d’ailleurs là
tout le sens de l’événement présenté. Car bien davantage qu’une exposition, l’artiste
a imaginé Habitat 04 comme une façon d’appuyer la cause de la SPCA, cause que lui,
comme son œuvre, épousent totalement.
Originaire de Fort St-John en Colombie-Britannique, Brian Jungen vit et travaille
à Vancouver. Il est représenté par la Galerie Catriona Jeffries de Vancouver depuis
2002. C’est en 2003 qu’il amorce une carrière internationale en Europe et aux
États-Unis.
Habitat 04 est sa première exposition solo à Montréal.
Lettre à Brian
Le 12 février 2004
Cher Brian,
Tel que je le comprends, tu transformeras la Fonderie Darling en un satellite de
la Société pour la Prévention de la Cruauté envers les Animaux (SPCA). L’espace
de la galerie accueillera un intérieur abritant plusieurs chats et un bénévole
sera sur les lieux en tout temps. Une respectueuse interprétation sculpturale
d’Habitat ’67 de Moshe Safdie, construite à partir de mobilier pour chats, s’y
déploiera. J’imagine que cet amical Habitat ’04, sorte d’attirail conçu pour
générer le maximum de bonheur félin, offrira aux captifs un environnement humain
et séduisant leur procurant des heures de plaisir.Plutôt que de traiter cet
événement comme une exposition, tu l’as conçu comme un mécanisme de soutien à la
mission de la SPCA. À cette fin, toute publicité visera prioritairement à trouver
une famille adoptive à ces animaux abandonnés. Il n’y aura pas de vernissage, car
cet événement typique du milieu de l’art pourrait assurément rendre les chats
nerveux. En passant, merci pour l’invitation à la soirée bénéfice. J’en suis
honorée et accepte volontiers.J’ai toujours aimé l’emblématique bâtiment modulaire
de Safdie. Lorsque celui-ci concevait Habitat, son intention était de créer des
logements abordables, orientés vers la communauté et fabriqués en séries, utilisant
un procédé de préfabrication. Toutefois, les modules se sont avérés très coûteux
à produire et paradoxalement, Habitat est aujourd’hui un immeuble de luxe. En
offrant une réinterprétation du complexe aux chats affranchis, tu récupères un
peu de l’intention originelle de Safdie.De l’autre côté, il y a les chats errants
et la SPCA. Tous deux ont une relation directe à ton intérêt pour le travail et
les conséquences de la production de masse. La SPCA, institution britannique à
l’origine, a été en partie fondée pour protéger les animaux de traits à l’heure
où l’industrialisation montait en flèche. En faisant une petite recherche, j’ai
appris que les montréalais, qui ont importé le concept en 1869 et fondé ce que
nous connaissons comme la SPCA, s’inquiétaient surtout du bien-être des chevaux.
J’ai aussi été très surprise de découvrir que la création de la Royal Society for
the Prevention of Cruelty to Animals en Angleterre en 1824 précède la fondation
de la Société Nationale pour la Prévention de la Cruauté envers les Enfants, qui
elle date de 1884, et que les deux institutions ont une histoire commune.Une des
raisons fondamentales pour laquelle la SPCA se dévoue tant aujourd'hui au bien-être
des chats, c'est que l'offre dépasse largement la demande. Dans cette situation,
l'institution devient pour eux, une sorte de maison de transition entre la vie et
la mort. Un des principaux buts est de leur trouver une famille d'accueil.
Tristement, les chats restants qui n’ont pu trouver de foyer sont éliminés. A ce
que je comprends du scénario proposé, les chats amenés à la Fonderie Darling y
resteront jusqu’à ce qu'ils soient adoptés, et de nouveaux chats remplaceront ceux
qui partent. Effectivement, tu prolonges l'existence d'un certain nombre de chats,
et à ceux qui trouveront un foyer, tu fais don de la vie.Ta proposition est fort
louable. Cependant, je ne peux écarter le contexte artistique et la valeur montante
de ta reconnaissance dans le système. Chaque chat faisant partie de cette habitation
inspirée par Safdie devient par le fait même un ready-made, imprégné de toute la
valeur de ce que le mérite de ton nom signifie dans le milieu de l’art actuel. En
d‚autres mots, ces chats à valeur ajoutée deviennent une oeuvre de Jungen, ou
peut-être " multiple " est-il plus approprié. Une telle signification augmentera
les chances qu’un chat soit " collectionné " et puisse survivre.Je te souhaite un
grand succès dans cet ambitieux projet qu’il me tarde de voir.
Bien à toi, Kitty